Jackie Eales Traductions
Jackie Eales Traductions
Vous trouverez ci-après quelques exemples de traductions réalisées dans mes différents domaines de prédilection
Michèle Pérozeni réalise pour la première fois une narration figurative, poussant parfois des hurlements silencieux adressés aux briseurs de glaces. Si le verre noir en plaques figure la voie ouverte en Arctique aux prospecteurs de bitume par le réchauffement climatique, son message est ailleurs. « Je ne cherche pas à parler des rennes ou des Inuits, dit-elle, mon travail est dans le rien, il se niche au sein de tout ce qui est appelé à disparaître ».
Et l’on revient aux méandres du temps et à l’inéluctable « tempus fugit » latin. Les bois des cervidés, qui sont en fait constitués d’os, poussent, puis tombent chaque année, matérialisation dynamique de la succession brutale des saisons polaires. L’ordre naturel régissant leur croissance échappe aux lois de l’équilibre et de la gravité. Trop lourds, fragiles en leurs centres, ils ne sont là que pour briller lors de la parade amoureuse et sont traités sans élégance de « caractères sexuels secondaires », quand ils ne figurent pas sur les murs des chasseurs en trophées morbides… Moulés et transmutés en verre, ils expriment enfin pleinement leur élégante ténue et leur beauté plastique. Enchevêtrés, ils composent une structure compacte. Accumulés, ils se changent en vague ondulante, une fourrure de lumière appelant la caresse. Une forêt improbable, ainsi l’évoque le titre bien choisi de l’une de ses œuvres.
L’équipement nécessaire pour rejoindre Inlandsis dans cette expédition poétique est rudimentaire : des yeux pour contempler l’or blanc de cet univers paradoxal, une âme libre pour s’y perdre sans appréhension, un soupçon d’ingénuité niché au fond de nos souvenirs.
Pendant plusieurs longs mois, de dessins en moulages, de cuissons en recuissons, de démoulages en finitions, Michèle Pérozeni a tout prévu pour rendre inoubliable notre voyage d’un instant. Sur Inlandsis, le temps fuit, mais pas de la même façon pour tous.
Thierry de Beaumont
Journaliste, auteur, enseignant à l’École Camondo, Paris
Michèle Pérozeni’s first figurative narration silently howls its anger to the ice-breakers. The black glass plates could represent the figurative swage cut through the Arctic by oil prospectors and the effects of global warming, but this is not her message: « I do not want to talk about reindeer or Inuits, my work concerns the nothingness that lies deep within everything that is destined to disappear. »
A return then to the concept of passing time and the fleetingness of our existence. Antlers, which are in fact made of bone, grow and wither each year, in pace with the brutal changes of seasons in the polar regions. The natural order that governs their growth defies the laws of balance and gravity. Over-heavy and fragile to the core, they only serve to provide a display of male dominance during the mating season and are inelegantly dubbed “male secondary sexual organs” or otherwise hung on walls as a hunting trophy. When cast in glass, they can at last fully express their intrinsic beauty and elegance. When interlocked, they form a compact structure. Grouped together, they become a rippling wave, or a shimmering mass of strokable hide. It is an improbable forest, as she aptly calls one of her pieces.
The equipment needed to join this poetic expedition to Inlandsis is quite basic: eyes with which to contemplate the white gold of this paradoxical universe, a free spirit that will let one lose oneself in it without apprehension, and a touch of credulity hidden deep in our memories.
After many months of drawing, casting, firing, annealing, stripping and finishing, Michèle Pérozeni has provided everything we need to make this short journey a memorable one. On Inlandsis, time is fleeting but not in the same way for everybody.
Thierry de Beaumont
Journalist, writer and professor at the Ecole Camondo in Paris. »
L’œuvre de Meitner échappe à toute classification, étant en perpétuel mouvement et mettant toujours en cause des nouvelles relations : transparence/opacité, abstraction/illustration, verre/métal ou bois, science/art. Ses sculptures combinent un ensemble d’influences et d’idées.
La pièce de la collection Burg part d’une forme de base verticale, en verre soufflé et émaillé, refermée vers le haut. Le tout est léger, translucide, aérien, souple. Le corps de certaines œuvres des années 1990 s’orne d’un ergot et viennent s’y accrocher des paniers, des fruits ou des fleurs métallisées ou émaillées. L’artiste impose un mouvement à la forme tout entière.
Meitner’s work is quite unclassifiable; it is in perpetual motion and constantly explores new relationships between transparency and opacity, abstraction and illustration, glass and metal or wood, science and art. His sculptures reveal a whole range of influences and ideas.
The piece in the Burg collection starts with a basic vertical shape made of blown, enamelled glass narrowing at the top. It is light, translucent, ethereal and supple. Some of the pieces he made in the 1990s include a spur on which are hung metallic or enamelled baskets, fruit or flowers. He instils a sense of movement in the entire piece.
Menuiserie extérieure
Menuiseries extérieures en bois peint neuves (essence : Merbeau – marque : RICHE) – refaites esthétiquement à l’identique / menuiseries extérieures en général d’une classe de prix normale à élevée / châssis dotés d’un double vitrage isolant (U 1.1)
Fenêtres de la façade à rue, et fenêtre de la suite principale du 2e étage (façade arrière), équipées de volets à commandes électriques.
Baies du rez-de-chaussée côté rue, et porte d’entrée équipées de grillages en fer forgé restaurés.
Porte d’entrée équipée d’une serrure à 3 points.
Portes sectionnelles d’accès au garage neuves en bois peint (essence : merbeau – marque HÖRMANN) – refaites esthétiquement à l’identique / impostes en simple vitrage
Menuiserie intérieure
Menuiseries intérieures en bois peint à la chaux (essence : Tulipier) / quincailleries refaites à l’identique d’un modèle de 1927 par des artisans autrichiens / certaines portes sont équipées de croisillons habillés d’éléments en verre-miroir biseauté
©Doré Architecture, 2018
Exterior joinery
Exterior joinery made of new painted wood (species: Merbau – manufacturer: Riche) – reproduction of original design; standard to superior quality exterior joinery materials; double-glazing (U-value of 1.1 W/m²K).
The street side windows and the window of the main suite on the 2nd floor (at the back of the building) are equipped with electrically controlled shutters.
The original wrought irons guards on the ground floor windows on the street side and on the front door have been fully restored.
Front door has a 3 point locking system.
New sectional garage door made of painted wood (species: Merbau – manufactured by Hörmann) – reproduction of original design; single glazed transom windows
Interior joinery
Exterior joinery made of new painted wood (species: Tulipwood); hardware reproduced from a 1927 design and handmade in Austria; some doors have muntin bars with decorative bevelled mirrored glass insets.
L’invitation de Victor H.
Une parenthèse créative intemporelle, un dialogue entre patrimoine architectural belge et Arts appliqués contemporains, le fruit d’un moment passé chez Victor Horta.
Comment s’inspirer de Victor Horta sans faire du « Victor Horta » ? Les artistes de BeCraft posent un regard contemporain sur l’Œuvre incontournable de l’architecte belge qui charrie avec lui tout un courant artistique majeur de l’art moderne. Sa maison personnelle et son atelier, caractéristiques de l’Art nouveau à son apogée, ont conservé en grande partie ses créations. De quoi impressionner mais aussi inspirer les artistes contemporains, car travailler dans le sillage d’Horta, c’est en soi s’intégrer symboliquement dans l’Histoire.
Il est peu aisé d’entrer dans cet univers, tant son Œuvre est impressionnant, presque sacré. Pourtant, Victor Horta a invité les artistes de BeCraft à en faire partie, le temps d’une collaboration.
Ce projet en collaboration avec le Musée Horta suit la lignée d’une initiative de BeCraft qui a débuté en 2015. Pour la troisième fois, l’asbl collabore avec une institution reconnue pour la mise en place d’un projet dans les termes suivants : les créateurs membres de l’association s’inspirent des collections d’un musée pour la création d’une œuvre contemporaine originale. Ceci, dans l’optique première d’optimiser le partage des savoirs liés aux Arts appliqués ; de sensibiliser le public aux métiers d’arts actuels et à leur portée artistique et sociale. Le Musée de la photographie à Charleroi fut le premier à s’associer à cette démarche. En 2017, l’expérience fut renouvelée avec La Piscine de Roubaix.
© BeCraft, 2019
An invitation from Victor H.
A creative interlude outside the boundaries of time, a dialogue between Belgium’s architectural heritage and contemporary art and design, the fruit of a moment spent with Victor Horta.
How to be inspired by Victor Horta without « doing a Horta »? The artists of BeCraft take a contemporary look at the great work of the Belgian architect who was a driving force in one of the most important trends of modern art. His home and studio, both fine examples of Art Nouveau at its peak, still house a large part of his work. They contain plenty to impress but also inspire contemporary artists; by working in Horta’s footsteps, they also symbolically become part of History.
It is no easy matter to embrace such an impressive, almost sacred, body of work. Yet Victor Horta has invited the artists of BeCraft to do just that, as part of a unique cooperation project.
This project in cooperation with the Horta Museum follows on from an initiative started by BeCraft in 2015. For the third time, the non-profit association will work with a major museum on a project based on the following concept: The artists belonging to the association will take their inspiration from the collections of a museum to create some original contemporary work. The main goals are to encourage the sharing of knowledge in the field of Art and Design and to raise general awareness of current creative crafts and their artistic and social impact. The first establishment to engage in this concept was the Photography Museum in Charleroi and the experience was repeated in 2017 with La Piscine in Roubaix.
« Créer, c’est tuer la mort »1
Lorsque l’Art Nouveau est né, fin du 19e siècle, le monde vivait déjà, après plusieurs décennies, les effets d’une évolution exponentielle de l’industrialisation. Inquiets et « méfiants des conséquences qualitatives et esthétiques de la technologie »2, d’aucuns ont remis en cause la machine pour faire valoir la prévalence de la main sur la beauté des choses. L’Art nouveau, indéniable écho du mouvement Arts & Crafts en Angleterre, redore l’image de l’artisanat en lui accordant une place majeure voir, prépondérante au sein de l’espace domestique.
Parmi les grands noms, Victor Horta, fervent défenseur du savoir-faire, de la lumière, initiateur du coup de fouet et maître dans l’alliage des matériaux de construction et des matériaux nobles. Avant-gardiste, il a su dégager toutes les potentialités du mariage entre industrie et savoir-faire artisanal, rejoignant ainsi le slogan des sécessionnistes viennois de son époque : « à chaque âge son art, à chaque art sa liberté ».
Face à tant de singularité, comment s’inspirer de Victor Horta sans faire du « Victor Horta » ? Il est en effet peu aisé d’entrer dans cet univers, tant son Œuvre est impressionnant, presque sacré. Pourtant, Victor Horta a invité les artistes de BeCraft à en faire partie, le temps d’une collaboration.
Ces créateurs posent ainsi un regard contemporain sur l’Œuvre incontournable de l’architecte. Des jeux techniques de lumière et de courbe à la sensualité des soies murales, en passant par l’adage d’une nature quasi omniprésente symboliquement et plastiquement, ils investissent l’espace de la Maison Horta pour confirmer la valeur des arts appliqués. Car « créer, c’est tuer la mort »3, c’est contrer les affres du temps par le lien, l’échange presque organique des formes artistiques. Ils partagent avec Horta un regard commun autour de la notion de savoir-faire, de maîtrise, du geste, adapté cela dit aux préoccupations, aux techniques et matériaux actuels. Plus qu’un regard, c’est une relecture ajustée à notre époque – qui finalement rejoint ces mêmes inquiets et méfiants, à la recherche d’une authentique beauté face au tout-image et à l’excès de conformité.
1 ROLLAND Romain, Jean-Christophe, Le Livre de Poche, Paris, 1961.
2 IONESCU, Vlad, Arts appliqués, art impliqué, A&S/book, Gand, 2016, p. 43
3 ROLLAND Romain, Idem.
Introduction au recueil d’œuvres exposées à la Maison Horta, Bruxelles – ©BeCraft, 2021
Creativity makes death retreat1
When Art Nouveau emerged at the end of the 19th century, people were already experiencing the effects of the industrial revolution that had taken place over several decades. Concerned and “maintaining a consistent distrust of the qualitative and aesthetic consequences of technology”2, some held that hand-crafted work had a superior beauty to that created by a machine. Art Nouveau, which undeniably echoed the Arts & Crafts movement in England, brought a new-found prestige to hand-crafted objects and gave them pride of place in the domestic environment.
Among its great names, Victor Horta was a fervent defender of craftsmanship and skilful use of light, the inventor of the whiplash and a master in combining fine materials with ordinary building materials. Forward-looking, he knew how to draw out all the potential of the encounter between industry and artisanal expertise, adhering to the motto of the Vienna Secession movement: “To every age its art, and to every art its freedom”.
Faced with so much originality, the question is how to be inspired by Victor Horta without “doing a Horta”? It is no easy matter to embrace such an impressive, almost sacred, body of work. Yet Victor Horta invited the artists of BeCraft to do just that, as part of a unique cooperation project.
They thus took a contemporary look at the great work of this architect. From the technical interplay of light and curves to the sensuality of the silk wall coverings, their interpretations have invested the space of the Maison Horta, where the theme of nature is omnipresent, to assert the creative worth of the applied arts. Because according to Romain Rolland, creativity makes death retreat3, the effects of time can be countered by this union, an almost organic exchange, of artistic forms. They share with Horta the same view of the concept of expertise, mastery, and skill, refracted through the prism of current preoccupations and techniques. More than just a view, it is a reinterpretation in the light of the present-day, but which in the end reflects the same concerns and distrust, whilst seeking authentic beauty in a world dominated by image culture and excessive conformity.
1 To paraphrase the quotation Créer, c’est tuer la mort taken from ROLLAND Romain, Jean-Christophe, Le Livre de Poche, Paris, 1961.
2 IONESCU, Vlad, Arts appliqués, art impliqué, A&S/book, Gand, 2016, p. 43
3 ROLLAND Romain, Idem
Tout là-haut
Une famille girafe passe ses vacances dans une forêt lointaine. Le girafon se perd, et fait la rencontre des animaux qui y vivent. Mais un écureuil acariâtre ne semble pas du tout prêt à accueillir ce nouveau venu. Grâce à sa gentillesse et à son inventivité, le girafon finira par se faire accepter, au grand dam de ce bougon d’écureuil…
So High Up
A family of giraffes are holidaying in a far-away forest. The baby giraffe gets lost and meets some of the animals that live there. But a bad-tempered squirrel does not seem at all ready to accept the newcomer. When the others see that he is not only kind but also pretty smart, he soon becomes one of the crowd, much to the annoyance of the grumpy squirrel.
Une fable en délire
La poule, le chat et autres bestioles
Du côté de la ferme, le Chat, la Poule et ses poussins font plutôt bon ménage. Ils se chamaillent un peu, comme tous bons compagnons. Mais une nuit, le Loup surgit de la forêt, et kidnappe la poule. S’armant de courage, le Chat et les poussins décident de partir à son secours. Commence alors une aventure épique et délirante…
A Loopy Tale:
The Hen, the Cat and Other Beasts
A cat, a hen and her chicks live peacefully together beside a farm. Like all close friends, they sometimes indulge in a good-natured squabble. But one night, the wolf comes out of the forest and kidnaps the hen. The cat and the chicks bravely decide to go and rescue her. This is the beginning of an epic tale and a wild adventure.
Train de vie
Dans une gare perdue en pleine cambrousse, le retard d’un train va amener trois personnages à sortir de leur isolement quotidien.
Not Just Another Commute
Waiting on a railway platform in the middle of nowhere, three lonely characters connect thanks to a delayed train.
Dame tartine aux fruits
Au pays de Dame Tartine, tout le monde le sait, la maison est de beurre frais, et le lit de biscuits. Vous savez aussi qu’elle épouse Monsieur Gimblette coiffé d’un chapeau de galette. Et connaissez-vous la suite ?
The Bread and Butter Lady
For those who are familiar with the old French song, it’s no secret that in the world of the Bread and Butter Lady, her house is made of butter and her bed of boudoir biscuits. And that she marries Mr Whippy who wears a wafer hat. But do you know what happens next?
Loups tendres et loufoques.
Un loup qui se croit le plus beau, un louveteau qui veut chasser tout seul, un petit loup qui aime la compagnie… Dans Loups tendres et loufoques, La Chouette du cinéma revisite le loup des contes et des livres, avec humour et poésie, pour lui rendre sa place dans la nature.
Warmhearted and Wacky Wolves
A seriously vain wolf, a wolf cub who wants to try hunting on his own, another little wolf who loves the company of others… In the Cinema Owl’s new series, Warmhearted and Wacky Wolves, we revisit the storybook image of wolves with humour and poetry, and give them back their rightful place in the natural world.
Il était une fois
Une petite fille qui vivait avec trois buffles.
Elle les nourrissait, leur donnait à boire,
Et leur faisait des bisous sur le mufle.
Elle aimait aussi les oiseaux plein de couleurs
Qui la rejoignaient à l’abreuvoir
Ils illuminaient le ciel de bonheur
Jusqu’à l’arrivée du soir
Quand l’obscurité tombait, ils se dépêchaient de rentrer.
Portes, fenêtres et rideaux étaient consciencieusement fermés.
Comme tous les hommes et les femmes du monde,
Elle a peur de la nuit, sombre, triste et profonde.
Ce matin, la jeune fille part chercher de l’eau à la rivière.
De son chant merveilleux, un oiseau vient lui faire une prière :
Il l’invite à le suivre dans les roseaux,
Où l’attend un surprenant cadeau.
L’oiseau rentre dans le cœur de l’enfant,
Qui alors s’éveille et ouvre les yeux en souriant !
Quand le garçon ferme les yeux,
L’oiseau surgit de son cœur.
De son chant lumineux,
Il apaise et chasse les peurs.
Mais ce soir ils ont oublié de fermer la fenêtre.
Attirée par son chant envoûtant,
La nuit s’approche de l’oiseau chatoyant.
Elle trouve sa ritournelle si belle
Qu’elle le met en cage et l’emporte avec elle.
Mais que fais-tu ici, dans les ténèbres ?
Demande la Nuit d’un ton funèbre.
Je cherche l’oiseau de mon petit frère.
Répond la jeune fille à la Nuit
Je ne l’entends plus. Il a dû se taire.
N’est-ce pas toi que me l’a pris ?
J’ai bien attrapé cet oiseau.
Son chant était si beau…
Mais depuis qu’il est enfermé
Il ne fait que pleurer
Cet oiseau est l’âme de mon frère.
Dans une cage il ne peut pas se plaire.
Si son esprit joyeux n’est pas libéré
L’enfant dormira pour l’éternité.
Non. Si cette âme joyeuse m’est enlevée.
Je me retrouverai à nouveau esseulée.
Tu es seule parce que nous avons peur de ton obscurité.
Je peux t’aider avec les larmes de l’oiseau emprisonné.
Elles se sont transformées en étoiles brillantes,
Avec elles je peux rendre ta sombre chevelure étincelante.
Si tu me rends vraiment si admirable
Que les hommes et les femmes me vénèrent
Plutôt que de me craindre comme le diable
Alors je peux délivrer l’âme de ton frère.
Et depuis cette rencontre la nuit est devenue si scintillante
Que les hommes et les femmes n’ont plus peur d’elle.
Au contraire, ils y cherchent maintenant une présence maternelle.
Portes et fenêtres ouvertes, tous admirent les étoiles ravissantes.
Once upon a time
A little girl lived with three buffalo
She fed them, watered them and smothered
Them with kisses, she loved them so
She also loved watching the birds flying high
Then swooping down to the water hole
Their joyful songs would fill the sky
Until night came, black as coal
They would all rush home at the onset of the night
Making sure doors, windows and curtains were all shut tight
Like men and women everywhere
The night, dark, sad and deep, filled her with despair
That morning, she went to the river for water
When a marvellous bird by surprise caught her
He invited her to follow where the bullrushes grow
And there a wonderful thing to her he would show
The bird then entered the heart of the little child
Who awoke and opened his eyes with a smile
When the boy’s eyelids fall,
The bird reappears
And with its bright, cheery call,
Drives away all midnight fears
But one night, they forgot to close the window
So enchanting was the bird’s song
The Night had to see to whom it belonged
And finding there a creature so bright and gay
She popped it in a cage and took it away!
What are you doing here little sister?
Said the Night, in a deadly whisper
I’m looking for my little brother’s bird
I can’t hear it any more, replied the girl
Since you appeared, everything’s gone quiet
Could it be you, Lady Night, who’s hiding it?
Yes, it is I who took the bird
It’s the prettiest thing I ever heard
But ever since it has been in my keep
It will not sing but only weep
The bird is my brother’s soul
It will surely die in a cage all alone
If its merry spirit cannot be freed
My brother will forever sleep
No. If you take my pretty bird back home
Once again I will be all alone
You are all alone, it’s your darkness we fear
I can help you with the captive bird’s tears
See how each one has become a star
To make your dark cloak shine from afar
If you can really make me so attractive
And pleasing to people of every age
Your brother’s soul will no longer be captive
And I’ll let the bird out of its cage
And ever since those words were spoken
People have gazed at the night sky in awe
Sometimes they leave open a windows or door
Their terror of darkness is no more
© Les Films du Nord
Sous les titres de Folie di pietra [Feuillage de pierre], Gravité et Croissance, Luce e ombra [Lumière et ombre] (autrement dit entre terre et lumière, les deux milieux propres à l’arbre), Giuseppe Penone a produit entre 2012 et aujourd’hui une série monumentale d’arbres nus fondus en bronze qui tantôt portent des pierres polies à l’intersection de leurs branches, tantôt des sphères à leur cime, tandis que certains d’entre eux sont ornés de disques, de sphères ou de mandorles de feuilles dorées. Une variation plus récente de ces arbres déploie, sous le titre Identita [Identité] (2017), une configuration plus explicite encore quand deux arbres, dans un effet de superposition en miroir, s’agrippent par leurs branches l’un au-dessus de l’autre et où les sphères cèdent la place à des miroirs d’aluminium, ou encore, comme dans Sorgente di luce [Source de lumière] (2016), quand le cœur évidé de l’arbre sert de canal à une source lumineuse qui vient, comme la sève, irriguer ce dernier dans son ascension naturelle. Le fait que les arbres soient fondus en bronze renvoie à l’incessante exploration herméneutique de l’artiste quant aux procédures ancestrales de la sculpture, mais confère également à ceux-ci une puissante portée dans l’ordre du symbole qu’ils revêtent plus que jamais aujourd’hui.
Extrait du livre « Arbres », © Henri-Claude Cousseau, 2010
With titles like Folie di pietra [Stone foliage], Gravity and Growth Luce e ombra [Light and Shadow] (in other words earth and light, the elements in which a tree thrives), since 2012 Giuseppe Penone has produced a monumental series of bare trees cast in bronze, some of which bear polished stones at the intersection of their branches, or are crowned with spheres, whilst others are decorated with disks, orbs or mandorlas of gilt leaves. A more recent variation on this motif, titled Identita [Identity] (2017), deploys an even more explicit configuration where two trees are juxtaposed one above the other, creating a mirror effect of intermingled branches, and where the spheres are replaced by aluminium mirrors. Another is Sorgente di luce [Light Source] (2016), where the light source of the title is channelled, like sap, through the empty core of a tree, irrigating it in its natural ascension. The fact that the trees are cast in bronze reflects the artist’s continual hermeneutic exploration of the ancestral processes of sculpture, and underscores the powerful investment in the symbolic order that has increasingly pervaded his current work.
L’équipement du CETI offre la possibilité d’innover à plusieurs niveaux : au niveau des matières premières avec la plateforme d’extrusion-filage qui facilite les recherches sur la fonctionnalisation des polymères et le développement de nouvelles fibres, mais aussi au niveau des procédés avec l’atelier des non-tissés qui permettra de valider de nouvelles pistes techniques ou des méthodes de production innovantes et de mettre au point des nouvelles structures multicouches souples et inédites.
Cette première phase consacrée au filage tricomposant et aux nontissés voie sèche et voie fondue devrait donc déboucher sur la mise au point de nouvelles combinaisons technologiques et le développement de nouvelles solutions industrielles.
Au-delà des équipements, c’est le mode de fonctionnement unique et spécifique au CETI qui permet de profiter, sur un même site et en un même instant, des technologies de dernière génération et d’équipements mobiles et flexibles.
L’INNOVATION AU CŒUR DU CETI
Les recherches en cours sur de nouvelles applications à forte composante technologique mobilisent déjà les grands acteurs du nontissé, soucieux de se focaliser aujourd’hui sur les marchés les plus pointus.
C’est dire toute l’importance qu’auront ces nouvelles combinaisons technologiques que le CETI pourra faire émerger, grâce à ce premier atelier dédié aux nontissés.
CETI’s equipment offers innovation capabilities at different levels: Firstly with regard to raw materials, the extrusion-spinning unit facilitates research on polymer functionalization and the development of new fibres. As for processes, the nonwovens shop permits new technical developments or innovative production methods to be validated, and new flexible multi-layer structures to be developed.
Phase 1 of the project devoted to three-component spinning and drylaid and meltblown nonwovens should therefore culminate in the development of new technological combinations and new industrial solutions.
Apart from its impressive facilities, CETI offers a unique concept, providing state-of-the-art technologies and mobile, flexible equipment on the same site, and available for use simultaneously.
INNOVATION IS CENTRAL TO CETI
Current research in new technology-driven applications is already mobilizing the big players in the nonwovens sector who wish to focus on leading edge markets.
This is a mark of the enormous potential of all the new technological combinations that CETI will be able to develop thanks to this first workshop dedicated to nonwovens.
Les Années Folles, un style, une source d’inspiration
Les Années Folles sont une parenthèse de liberté, un moment magique entre deux guerres mondiales, dix années d’une intensité inouïe.
La costumière Catherine Martin s’est inspirée des tendances stylistiques des années 20 sur l’ensemble de la décennie. Afin d’illustrer ses sources d’inspiration, le musée présente un panorama de cette mode et des motifs textiles en vogue par des pièces provenant de sa collection : échantillons de dentelles en soie et rayonne, robes d’après-midi en dentelle coupées dans le biais et de soirée en tulle rebrodé de perles et paillettes, déshabillé en dentelle rehaussée d’un fil métallisé.
Changement de silhouette, la femme des années 20 se découvre un nouveau style
La mode des années 20 marque l’émancipation des femmes. Le couturier Paul Poiret abandonne le corset pour offrir une plus grande liberté de mouvements. Les couturiers à la mode : Jean Patou, Elsa Schiaparelli, Madeleine Vionnet, Jeanne Lanvin et Coco Chanel inventent un nouveau style de coupe vestimentaire plus confortable, sportive et ludique en rapport avec les courants artistiques du moment, ils utilisent également des matières plus fluides : mousseline et crêpe de soie, jersey de mailles légères.
Motifs en vogue inspirés du style Art Déco
Les années 20 sont caractérisées par le style Arts Déco à la fois luxueux et de bon goût.
Ce style fait référence à plusieurs événements artistiques : les représentations des ballets russes de Serge de Diaghilev inspirés des Mille et une nuits qui invitent au luxe et à l’exotisme, le mouvement Cubiste qui se construit autour d’artistes peintres comme Braque et Picasso, ainsi que le Fauvisme avec Matisse, Derain et Vlaminck..
Le motif textile, comme pour la dentelle, se caractérise par des formes épurées et essentiellement géométriques. Les esquisseurs s’inspirent de leur environnement et du mouvement de leur époque pour traduire le motif floral, surtout la rose, stylisée et géométrisée. On trouve deux tendances de représentation : des compositions de motifs exagérément agrandis ou à l’inverse des semis de petits motifs.
The roaring twenties, a style and a source of inspiration
The roaring twenties were a time of freedom, a magical interlude between two world wars, and ten years of unparalleled intensity.
Costume designer Catherine Martin took her inspiration from fashion trends spanning the entire decade. To illustrate her sources of inspiration, the museum is proud to present a spectrum of fashions from that era, including fabrics taken from its collections. These include samples of silk and rayon lace, bias cut lace day and evening dresses made of tulle and decorated with beads and sequins, and a lace negligée set off by a metallic thread.
With a radical change in silhouette, women of the twenties invented a new style.
It was a time of emancipation for women. The couturier Paul Poiret dispensed with corsets, giving women more freedom of movement. Fashion designers Jean Patou, Elsa Schiaparelli, Madeleine Vionnet, Jeanne Lanvin and Coco Chanel invented a new style and cut of clothing that was more comfortable, practical and fun to wear. Designers also used fabrics with greater fluidity such as silk chiffon, crepe and light knitted jersey.
In vogue patterns inspired by the Art Deco style
The twenties were synonymous with the Art Deco style, which was the pinnacle of luxury and good taste.
It was influenced by different artistic movements and events such as Serge Diaghilev’s Ballet Russe productions which were inspired by the Arabian Nights, with their heady mix of luxury and exoticism; the artistic movements of Cubism centred around as artists like Braque and Picasso; and Fauvism with Matisse, Derain and Vlaminck.
Fabric and lace designs were characterized by simple lines and geometric shapes. Designers took their inspiration from their environment and current trends, using floral patterns, often featuring stylized and geometric roses. We can see two main trends: extremely bold patterns, and small floral prints.
La Thérouanne gallo-romaine traverse les crises de l’empire et subit les invasions germaniques. Mais sa terre en gardera longtemps les traces cachées dans ses profondeurs…
Seule une inscription latine, découverte lors des fouilles de la cathédrale au tournant des 19e et 20e, attesta jusqu’à récemment de l’existence de la « Civitas Morinorum.
Il fallut attendre la fin du siècle dernier pour, qu’enfin, la terre nous offre des témoignages exploitables de son histoire antique.
L’archéologie préventive, naissante à la fin des années 1960, et l’obstination passionnée de quelques archéologues, mirent en évidence de nombreux objets usuels.
Le site de la vieille ville semble avoir été l’épicentre de la ville. On y découvrit d’importantes maçonneries, richement parées, une colonne décorée, ainsi que les vestiges d’un hypocauste – ancien système de chauffage réservé aux bâtiments prestigieux. Ces traces prouvent l’importance de la ville gallo-romaine, peut-être ceinte de remparts au Bas-Empire.
Des structures funéraires, découvertes à l’est, le long de la route de Clarques, au sud, en bordure de la Chaussée Brunehaut – ancienne voie vers Arras – et au nord, sur la route de Boulogne, nous donnent une idée des limites de la ville. Traditionnellement installées en lisière des cités, ces nécropoles alternaient avec des quartiers artisanaux.
Mis à jour en 1996 par le hasard du percement d’un garage, un caveau, très bien conservé, permet de mieux comprendre les rites funéraires de la région au début de notre ère.
Depuis une quinzaine d’années, d’autres fouilles, souvent réalisées avant la construction d’un pavillon, ont ressuscité des traces du passé. Ainsi au hameau de Nielles alternent les activités artisanales lors des phases d’expansion de la ville et les espaces funéraires lors des crises.
Malheureusement, l’archéologie préventive n’ouvre que de petites fenêtres sur le patrimoine de la Civitas Morinorum.
La terre de Thérouanne cache encore bien des trésors, et autant de mystères sur la ville antique, que nous ne pouvons qu’imaginer.
Alors attendons de futures découvertes si, un jour, la terre veut bien encore nous parler.
The Gallo-Roman town of Thérouanne lived through all the turmoil of the Roman Empire and Germanic invasions. But deep within its soil, the traces of this past still remain…
Until recently, our knowledge of the existence of Civitas Morinorum hung upon a single inscription in Latin, discovered during the archaeological dig on the site of the cathedral at the dawn of the 20th century.
It was only at the end of the last century that more vestiges of the town’s ancient history were uncovered.
A great many everyday objects were found thanks to rescue archaeology which appeared at the end of the nineteen-sixties, along with the painstaking work of some dedicated archaeologists.
The site of the ancient town appears to have been its epicentre. The discoveries included some richly decorated stonework, a carved column, and the remains of a hypocaust, the Roman central heating system reserved for important buildings. These vestiges show the importance of this Gallo-Roman town, which may have been walled in the late Empire.
The outer limits of the city are suggested by the burial grounds uncovered to the east along the Clarques road, to the south along the Chaussée Brunehaut, the old Roman road to Arras, and to the north, on the Boulogne road. Traditionally located at the outer edges of a town, these burial grounds were interspersed with areas inhabited by craftsmen and workers.
A chance discovery of a very well-preserved tomb, during work to build a garage in 1996, gives us a better understanding of ancient funeral rites in the region.
Other digs carried out in the last fifteen or so years, often prior to construction work, have uncovered other traces of the past. In the hamlet of Nielles, we now know that the development of urban areas in times of prosperity would alternate with burial grounds in less fortunate times.
Unfortunately, rescue archaeology has only given us a glimpse of the heritage left by Civitas Morinorum.
The land of Thérouanne still contains many treasures and mysteries of the ancient town that for the moment are left to our imaginations.
So let’s look forward to the next discoveries, providing of course that the land is prepared to give them up to us!
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Jackie Eales
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